PREAMBULE

L’activité de manipulation des fluides frigorigènes est fortement réglementée. Depuis le 5 janvier 2009, toutes les entreprises intervenant dans ce secteur doivent obtenir une attestation de capacité valable 5 ans délivrée par un organisme agréé. Depuis le 5 juillet 2009, aucune vente de fluides frigorigènes ne pourra être réalisée par un distributeur, sans la présentation de ce document. (Décret 396/2011 et code de l’environement dans ses articles R.543-75 à 123)

Selon les dispositions du règlement européen 303/2008, tous les salariés et artisans manipulant les fluides frigorigènes doivent être titulaires d’une attestation d’aptitude depuis le 4 juillet 2011.

Cette attestation délivrée par un organisme évaluateur est à la charge des entreprises.

A ce jour l’APAVE et le CFA du port sont les organismes évaluateurs nommés à la Réunion et habilités à délivrer les attestations d’aptitude.

La profession du froid regroupe des métiers aussi passionnants les uns que les autres :

• La réfrigération, positive, ou négative.
• La climatisation.
• Le conditionnement d’air.
• Les cuisines professionnelles.
• Les transports.

Ces métiers sont présents dans tous les secteurs : résidentiel, commercial, tertiaire et industriel.

Le froid fait partie intégrante de notre vie de tous les jours. Il est indispensable dans ces différents domaines : l’alimentation, la médecine, la chirurgie, l’industrie, la recherche, les transports, le sport ; bien souvent nous ignorons sa présence !

L’IRM n’a été rendue possible qu’à travers deux découvertes fondamentales liées au froid : la liquéfaction des gaz et le phénomène de supraconductivité.

Face au défi du changement climatique, la notion de développement durable oriente la recherche dans ses choix technologiques :

• Quels fluides pour demain ?
• Quelles technologies ?
• Quels enjeux économiques ?

Les fluides de première génération avant 1930 étaient des solvants, toxiques, inflammables, ou les deux en même temps.

La seconde génération, les fluides fluorés, dont les CFC particulièrement agressifs pour la couche d’ozone, ont été interdits depuis le premier janvier 2001. Les HCFC le seront à leur tour en deux étapes :

• premier janvier 2010, interdiction de HCFC vierges pour la maintenance et l’entretien des équipements.
• Premier janvier 2015, interdiction d’utilisation des HCFC pour la maintenance et l’entretien des équipements.

Le protocole de Montréal en 1987, le sommet de la terre à RIO en 1992, puis le protocole de KYOTO en 1994, ainsi que leurs différents avenants, ont incité à l’abandon des substances appauvrissant la couche d’ozone. 180 pays en sont signataires. Aujourd’hui la couche est stabilisée après avoir atteint son plus bas niveau en 1998.

Les fluides de demain seront la synthèse des générations précédentes avec des facteurs de GWP, ODP, toxicité, inflammabilité, durée de vie dans l’atmosphère, nuls ou faibles. Ils devront aussi présenter un rendement élevé afin de ne pas pénaliser la consommation électrique des équipements.

Les fluides naturels comme le C02, le NH3, les hydrocarbures : butane et propane, présentent un intérêt certain, mais sont freinés dans leur utilisation par certaines de leurs caractéristiques négatives : pressions, toxicité ou inflammabilité.

Gageons cependant que les chimistes sauront trouver le fluide (presque) idéal. On sait qu’il est déjà dans les cartons….

La Réunion, laboratoire du développement durable, se doit d’être exemplaire dans ses choix. Dans le cadre du programme GERRI, le SYREF mettra tout en œuvre pour proposer aux réunionnais un froid ‘propre et économe en énergie’

Le Président du SYREF
Daniel SAMARIE